Le symbole nutritionnel : le comprendre et l’intégrer à vos emballages  

PAR : Élise Cropsal, directrice de création, Branding et design chez LG2 et Julie Langlois, directrice, Étiquetage et Réglementation chez Groupe Export agroalimentaire 

Pour bien comprendre en quoi consiste cette nouvelle exigence gouvernementale et comment s’y conformer tout en respectant l’image de votre marque, L’actualité ALIMENTAIRE s’est entretenue avec deux expertes pour y voir plus clair. 

Des seuils à respecter 

Avant tout, Santé Canada a mis en place cette initiative pour sensibiliser le public aux risques pour la santé associés à une consommation excessive de certains nutriments, souligne Julie Langlois, directrice, Étiquetage et Réglementation chez Groupe Export, la plus importante association d’exportateurs de produits agroalimentaires au Canada. Cette nouvelle réglementation mérite toute l’attention des transformateurs alimentaires et implique en amont un travail d’évaluation de la valeur nutritionnelle des produits, une étape qui ne peut pas être accomplie à la dernière minute.  

La validation des seuils établis par Santé Canada s’effectue en fonction de la quantité la plus importante entre la portion affichée dans le tableau de la valeur nutritive ou de la quantité de référence d’un produit. À moins d’une exemption permise par le ministère, les seuils établis se divisent en trois catégories de produits et selon le pourcentage de la valeur quotidienne des nutriments visés :  

  • aliments préemballés (⩾ 15 %); 
  • aliments préemballés dont la quantité de référence est ⩾ 30 g ou 30 ml (⩾ 10 %); 
  • les plats principaux préemballés dont la quantité de référence est de 200 g ou plus (⩾ 30 %).  

Dès que le seuil de la valeur quotidienne recommandée de l’un ou de plusieurs des trois nutriments visés est atteint ou dépassé, la loupe nutritionnelle doit être intégrée à l’emballage. La préparation à cette éventualité est la clé.  

La cohabitation avec une identité visuelle

Dans le cas où la loupe s’impose sur un emballage, la réflexion s’élève au-delà du simple ajout d’un symbole dans un univers graphique déjà existant, déclare Élise Cropsal, directrice de création en branding et design chez LG2, la plus grande agence de création indépendante au Canada. Le devant d’un produit est un espace communicationnel essentiel pour l’identité d’une marque. On veut donc éviter d’être dans la surcharge visuelle et passer les bons messages : ceux exigés par Santé Canada et ceux qui relèvent de l’identité visuelle.   

Le symbole nutritionnel est encadré par des règles de positionnement sur l’emballage, car l’objectif est qu’il soit vu et compris rapidement par le consommateur ou la consommatrice. Sa présence dans la moitié supérieure de l’étiquette, ou dans la moitié droite si la surface est plus large que haute, peut ainsi entrer en conflit avec d’autres éléments importants de l’emballage, notamment le logo. La réflexion doit donc être de l’ordre du design, mais aussi de la stratégie, dans certains cas. Doit-on retirer des informations qui occupent trop de place? Est-ce que le produit demeure attrayant? Doit-on réfléchir aux messages qu’on souhaite transmettre maintenant que la loupe en transmet un en elle-même?  

Une réflexion design et stratégique 

La sélection du format et de l’orientation de la loupe demeure le cœur de la réflexion, car ce choix se base sur la principale surface exposée (PSE), et ce indépendamment de la surface imprimable du produit, en l’occurrence l’espace principal (EP), mieux connu sous le nom d’étiquette. Puisque le calcul se rapporte à la PSE, il pourrait être tentant de grossir l’étiquette pour laisser davantage de place à l’identité visuelle, indique Élise Cropsal. Cette avenue vient par contre jouer avec l’écoresponsabilité, un engagement qui influence à la fois les décisions d’achat des consommateurs et consommatrices et la crédibilité d’une marque.    

C’est ici que le design doit être poussé pour aller au-delà du simple ajout du symbole sur l’emballage. Le positionnement de la loupe compétitionne avec la présence d’information privilégiée, notamment la présence de la marque ou des saveurs.  
 
Il est donc important d’avoir une réflexion globale sur la surface complète de l’emballage pour remanier de façon pertinente les éléments. Il faudra aussi parfois réfléchir à la hiérarchie d’information en tenant compte de la gamme complète d’emballages, car un produit faible en sucre pourrait ne pas avoir de symbole contrairement au même produit dans sa version régulière, soulève Élise Cropsal. Pour autant, le design devra rester similaire.  

« L’emballage, c’est du design dans sa plus simple expression. Il a un rôle 100 % utilitaire : informer, convaincre, fidéliser. » 

– Élise Cropsal, directrice de création, Branding et design chez LG2 

« Le symbole nutritionnel peut aussi être vu comme une occasion de revoir les recettes des produits. La collaboration avec l’équipe de recherche et développement peut faire partie de la solution. »  

– Julie Langlois, Directrice Étiquetage et Réglementation chez Groupe Export  

Des pistes pour réfléchir

L’arrivée de cette réglementation joue un rôle essentiel dans la promotion de la santé publique et dans la transparence de l’industrie alimentaire. Elle chamboule certes notre façon de voir les emballages et de présenter l’information relative aux produits. Toutefois, « la loupe nutritionnelle offre aussi une occasion de créer », soulèvent les intervenantes. Est-ce le moment de penser autrement les recettes et de s’asseoir avec l’équipe de recherche et développement? Est-ce le temps de penser à une refonte d’identité visuelle et d’intégrer ce symbole dès le début de la création? Ce changement peut certainement amener les marques à s’élever du lot pour le mieux. 

Des balados pour les amateurs de manger mieux

On s’appelle et on déjeune

Catherine Lefebvre et Bernard Lavallée, nutritionnistes et amis, se réunissent pour discuter de leur grande passion : l’alimentation. Ils abordent des sujets de société touchant à la nutrition comme l’influence de l’intelligence artificielle dans nos cuisines, l’alimentation locale ou la nourriture dans les jeux vidéo. Un balado tout aussi éducatif que ludique !

Pour découvrir le balado qui alimente la discussion : https://ohdio.radio-canada.ca/ohdio/PsH3

L’ALIMENTATION DES ENFANTS dans le plaisir et la bienveillance

L’équipe de Nutritionnistes en pédiatrie vous fournit les outils pour mieux comprendre l’alimentation de vos enfants. Découvrez trucs et conseils simples et pratiques pour vous accompagner dans les défis alimentaires entourant l’enfance. Toujours dans une approche positive et déculpabilisante qui fera du bien aux parents !

À écouter seul ou en famille : https://nutritionnistesenpediatrie.com/balado/

À plat ventre : la culture des diètes avec Loounie

Cette série de cinq épisodes animés par la créatrice culinaire Caroline Huard, alias Loounie, suscite la réflexion et encourage la remise en question des idées préconçues entourant la perte de poids. Elle y explore les origines de la culture des diètes et offre des pistes de solution pour cultiver une relation positive avec son corps et la nourriture.

Pour en apprendre plus, rendez-vous au : https://ici.radio-canada.ca/ohdio

Zone grise

Animé par Vanessa Daigle, nutritionniste, passionnée par l’humain et les différentes sphères de la santé, ce balado traite des sujets chauds en nutrition qui suscitent débats et interrogations. Pour enrichir les discussions, des experts et des invitées spéciaux se joignent à l’animatrice pour apporter quelques nuances et aider à démystifier le monde complexe de la nutrition.

Pour connaître les sujets chauds en nutrition : https://vdnutrition.com/podcast/

Connaissez-vous d’autres balados qui parlent d’alimentation ? Laissez-nous savoir dans les commentaires !

Le Baromètre DUX 2023 présente sept tendances en matière de manger mieux 

Au mois de janvier, 8 panels de jury d’experts se sont réunis pour évaluer la centaine de candidatures reçues et déterminer les finalistes et gagnants de cette 11e édition. Plusieurs constats sont ressortis de leurs évaluations. 

« Nous avons eu droit encore cette année à un éventail impressionnant de produits de qualité. Ça me fait vraiment plaisir de voir qu’il est possible de produire des innovations favorables à la santé et au mieux-être dans toutes les catégories de produits, du déjeuner au dessert et tout ce qui vient entre les deux ! Les entreprises qui se sont démarquées ont réussi à soigner avec brio de multiples aspects de leurs produits. J’ai remarqué entre autres que le développement durable est une considération grandissante pour les entreprises, ce qui est une excellente nouvelle » témoigne Isabelle Marquis, nutritionniste, stratège senior en alimentation et présidente du jury Produits – Valeurs ajoutées. 

À la suite des délibérations, Anne-Marie Leclair, vice-présidente stratégie et innovation chez Lg2 et présidente du jury Initiatives en communication a émis 3 constats intéressants : 

  • « Au niveau des livres, on voit qu’on va au-delà de l’assiette et que le « manger mieux » s’insère dans un mode de vie et un état d’esprit ; bref dans un univers et un contexte dans lequel on mange.  
  • Au niveau alimentaire, on voit que peu importe la catégorie au sein du volet communications, les fruits et légumes prennent de plus en plus de place et on utilise une panoplie de sujets pour en parler.  
  • Au niveau des communications, l’aspect local est bel et bien installé, on voit même apparaître la notion du « sourcing », c’est-à-dire de la provenance des aliments locaux (d’où, qui, comment, etc.) 

Ces trois observations mériteraient d’être davantage exploitées, car elles sont alignées à l’évolution des valeurs humaines et elles permettent de combler des besoins émotifs essentiels, voire fondamentaux. » 

L’innovation, au cœur de l’amélioration de l’offre alimentaire 

Cette année, nous constatons l’évolution et l’ingéniosité des entreprises pour répondre aux besoins des consommateurs, pour leur santé bien sûr, mais également pour celle de la planète. Ce n’est pas moins de soixante finalistes qui se sont démarqués toutes catégories confondues. Une analyse approfondie a été menée sur ces derniers pour créer un palmarès des tendances alimentaires. Certaines déjà connues gagnent en influence et d’autres se frayent un chemin pour le futur.  

Le clean label pour les listes d’ingrédients 

Une liste d’ingrédient courte et compréhensible est une tendance qui se maintient. Les produits analysés offrent, pour la plupart, une liste d’ingrédients simple et épurée qui contient peu ou pas d’additifs et/ou d’agent de conservation. Nous remarquons également que les entreprises tendent vers l’utilisation d’ingrédients plus naturels, pour répondre aux besoins des consommateurs de plus en plus soucieux de manger mieux, cherchant des produits alimentaires « clean label ». Plus conscients des effets négatifs que peuvent avoir certains ingrédients artificiels ou controversés sur la santé, l’utilisation par les entreprises d’ingrédients simples et facilement reconnaissables peut aider à améliorer la perception des consommateurs vis-à-vis des produits alimentaires.  

Économiser du temps grâce à des produits pratiques  

Les produits qui offrent un côté pratique pour économiser du temps sont de plus en plus populaires auprès des consommateurs en raison de leur commodité et leur facilité d’utilisation. C’est tout un défi quand nous y pensons, que le produit doive offrir une belle valeur nutritive, une liste d’ingrédients épurée et un emballage pratique et simple d’utilisation. Plus de la moitié des produits analysés offrent un aspect pratique par leur emballage facile à transporter comme le Shot gingembre et curcuma de Jus Dose et les collations Granolove sur le pouce de Prana Biovegan. D’autres valorisent l’économie de temps avec des prêts-à-manger tels que la gamme de viandes marinées et emballées sous-vide de Ricardo et le Tofu façon « Smoked meat » de TofuTofu. Tous ces produits peuvent être utiles pour les consommateurs qui n’ont pas beaucoup de temps pour préparer des repas ou pour ceux qui recherchent des options rapides et faciles pour les voyages ou les déplacements. 

Les alternatives véganes gagnent du terrain

Au cours des dernières années, les alternatives véganes ne cessent de gagner du terrain sur les tablettes. Plusieurs entreprises se sont démarquées avec des produits intéressants au niveau de la valeur nutritive, mais aussi pour ajouter à l’offre des produits véganes déjà existants sur le marché. Du tofu qui imite le smoked meat, des bâtonnets à base de houmous, des fauxmages, yogourts et crème glacée molle à base d’avoine, tous ces produits sont la preuve que les entreprises sont prêtes à s’adapter aux demandes des consommateurs consciencieux de l’environnement. Grâce à ces nouveautés saines et végétales, les consommateurs ont désormais plus d’options alimentaires sans compromettre leur alimentation ni leur style de vie.  

Explorer de nouvelles sources de protéines 

Souhaitant trouver des alternatives à la viande ayant moins d’impacts sur l’environnement, les entreprises usent de leur créativité pour intégrer de nouvelles sources de protéines dans leurs produits. Plusieurs se sont tournées vers des sources alternatives de protéines telles que les légumineuses. Par exemple, Maison Riviera utilise la protéine de pois pour sa gamme de fromage végétalien et la protéine de fèves de gourganes pour son Délice végétale à l’avoine, Séva a ajouté de la protéine de pois à sa crème glacée molle végane et Three Farmers Food à enrober des pois chiches de chocolat noir pour des collations plus nutritives. Nous pouvons constater que les entreprises veulent répondre à la demande croissante des consommateurs qui cherchent, de plus en plus, à réduire leur consommation de viande pour des raisons éthiques, environnementales et de santé. 

Manger mieux en gaspillant moins grâce à l’économie circulaire  

Les produits alimentaires issus de l’économie circulaire sont une tendance en constante évolution. Les consommateurs sont de plus en plus soucieux de leur empreinte écologique et cherchent des options plus durables et respectueuses de l’environnement. Cette année, plusieurs produits finalistes ont trouvé des moyens de réduire leur impact environnemental en adoptant des pratiques durables. Certains favorisent la récupération de matière pour éviter le gaspillage comme Pretty Ugly qui valorise les légumes moches pour faire des salsas délicieuses et Still Good qui récupère les drêches pour créer des biscuits décadents. Ubald, quant à lui, utilise la drêche produite lors de la distillation pour nourrir les animaux et le liquide est utilisé comme fertilisant pour les terres. La ferme TournevenT récupère aussi le tourteau, une partie sèche résultant du pressage, pour utiliser dans leur produit alimentaire. Quand nous pensons qu’au Québec, les résidus de production représentent une perte moyenne de 60 % des aliments transformés, ces entreprises sont un exemple à suivre pour lutter contre le gaspillage alimentaire de façon innovante.

Éduquer les familles à manger mieux pour la planète et dans le plaisir 

L’éducation des familles à manger mieux pour la planète peut être un défi. Parmi les entreprises finalistes, plusieurs ont pris l’initiative de créer des projets qui impliquent toute la famille à manger mieux. Les semences Solidaires au profit de la Tablée des Chefs mise sur la reconnexion à la terre par le jardinage et la cuisine pour comprendre d’où proviennent les aliments et en faisant la promotion de l’anti-gaspillage. La Table agroalimentaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean mise, quant à elle, sur une démarche pour faciliter le lien avec l’industrie bioalimentaire et les services de garde éducatifs à la petite enfance pour faire découvrir aux jeunes des aliments locaux par des activités éducatives. D’un autre côté, le site cuisinonsenfamille.ca accompagne les parents et les enfants pour cuisiner ensemble avec du contenu et des outils pratiques et accessibles. En encourageant les familles à essayer de nouveaux aliments, à découvrir de nouvelles recettes et à se rapprocher de la terre, ces initiatives peuvent leur donner le pouvoir de prendre des décisions alimentaires durables pour eux-mêmes et pour la planète. 

6 entreprises qui revalorisent !

Voici six entreprises québécoises qui ont pour mission de sauver le plus d’aliments possible en leur donnant une délicieuse deuxième vie.

LOOP Mission fait partie des entreprises les plus polyvalentes en économie circulaire. Elle revalorise les fruits et légumes moches, « parfaitement imparfaits » comme ils les appellent, en jus fraîchement pressés, smoothies et sodas probiotiques. Ils produisent aussi des bières à partir de pain de la veille, du gin avec des retailles de pommes de terre (d’une compagnie de croustilles!) et des savons à partir des huiles de cuisson recyclées.

Ce n’est pas tout ! La production de leur bière créée un autre déchet que l’on appelle de la drêche. Plutôt que de s’en débarrasser, LOOP Mission la revalorisent en bouchées d’énergie. Finalement, toutes les pulpes rejetées de leurs différentes productions sont transformées en biscuits pour chien. Sincèrement, wow !

https://loopmission.com/fr

Still Good Foods travaille main dans la main avec des entreprises locales qui désirent réduire leurs déchets alimentaires en développant des produits sains et savoureux à partir de ceux-ci. Ils revalorisent les drêches à travers une farine riche en fibres et protéines, un granola savoureux et des biscuits de différentes saveurs. De plus, les fruits, les légumes et les pulpes sont régulièrement utilisés dans leurs produits ainsi que les résidus de production de café, de cidre et de boulangerie.

Saviez-vous que Still Good utilise les drêches de la production de bières de la microbrasserie Les 3 Brasseurs qu’ils transforment par la suite en farine, puis le restaurant l’utilise dans son menu pour ses pains à burgers, ses panures et ses sauces ? Une vraie collaboration inspirante !

https://www.stillgoodfoods.ca/

The Pretty Ugly Company est une jeune entreprise qui récupère des légumes moches ou invendus pour les transformer en délicieuses salsas faites à 100% de légumes frais. Une première sur le marché canadien ! Chaque pot équivaut à 2 lbs de légumes sauvés. De la tomate, aux oignons, aux herbes et poivrons forts, tout est frais et provient de l’économie circulaire !

https://www.theprettyuglycompany.com/

La COOP Boomerang a pour mission valoriser les résidus de production alimentaire au maximum en développant des partenariats avec d’autre compagnies d’ici. En partenariat avec des microbrasseries, ils récupèrent les drêches de la production pour les transformer en farine maltée qui offre une valeur nutritive très intéressante et un goût torréfié et chocolaté à vos recettes. Cette farine est disponible dans différents points de vente, mais est aussi fournie à quelques boulangeries qui se font un plaisir de l’incorporer à leurs recettes de pains et pâtisseries.

https://boomerang-coop.com/

OLAOLA conçoit et fabrique des produits glacés fait à partir de fruits et légumes sauvés du gaspillage alimentaire. Leur mission : fournir aux consommateurs et aux entreprises des produits sains, véganes, rafraîchissants et délicieux tout en gardant la santé de la planète à cœur. Offerts en plusieurs saveurs, leurs Kits à smoothie vous permet de créer vos smoothies préférés selon la loi du moindre effort et leur Smoothie à croquer est idéal pour une collation santé et fruitée.

De plus, OLAOLA redistribue une partie de ses fruits et légumes sauvés à des associations et organismes pour continuer sa lutte au gaspillage alimentaire.

Mission Salto

Mise sur pied par Jonathan Salvi, fondateur de OLAOLA, Mission Salto est une épicerie anti-gaspillage et locale en ligne qui regroupent une foule de produits alimentaires faits d’ingrédients revalorisés !

Rendez-vous au https://missionsalto.ca/ pour les découvrir !

https://www.olaola.ca/

La Transformerie est un OBNL co-fondé par le chef Guillaume Cantin, gagnant de la première saison de l’émission Les Chefs et co-fondateur du Défi Zéro Gaspi. Leur mission est d’enrayer le gaspillage alimentaire en faisant affaire avec des commerçants et des organismes pour transformer les fruits et légumes invendus en savoureux produits comme des tartinades, des marmelades et des sauces aux saveurs inusitées.

https://latransformerie.org/

Sources

Second Harvest, Value Chain Management International. The Avoidable Crisis of Food Waste (2019) https://www.deuxiemerecolte.ca/getmedia/73121ee2-5693-40ec-b6cc-dba6ac9c6756/The-Avoidable-Crisis-of-Food-Waste-Roadmap.pdf.

Des brasseries locales à notre assiette : la drêche

Mais qu’est-ce que la drêche ? 

La drêche est un résidu de malt, donc de céréales, issu du brassage de la bière. Comme démontré dans le schéma ci-bas, les céréales sont mélangées à de l’eau pour être ensuite brassées puis concassées. Suit l’étape de filtration où le moût (liquide sucré) est séparé de la drêche (résidu de céréales). Les brasseries ajoutent du houblon et de la levure pour créer la bière telle qu’on la connait. De l’autre côté, des entreprises alimentaires récupèrent ces résidus nutritifs et les transforment en aliments bien appréciés de notre quotidien.  

Source du schéma : Still Good Food

Comment peut-elle être utilisée ? 

La drêche est souvent utilisée par les agriculteurs et les éleveurs pour nourrir les animaux, car elle est très nutritive et peu dispendieuse, voire gratuite. Elle permet aux brasseurs de réduire leurs déchets et les coûts qui y sont reliés tout en donnant une nourriture de bonne qualité nutritive au bétail. 

Elle peut aussi être utilisée par des compagnies d’alimentation pour être transformée en farine puis revalorisée en différents produits comme le Granola revalorisé aux bleuets et chocolat de Still Good, les Craquelins de drêche de Saison 2, la gamme Au-delà des Croûtons de NaturSource et les Craquelins REBON d’Alice & Ambre

Quels sont les avantages de consommer de la drêche ? 

Pour l’environnement 

En campagne, la drêche peut facilement être utilisée pour nourrir le bétail. Pour les brasseries en milieu urbain qui se font de plus en plus nombreuses, cette option n’est plus aussi réaliste à cause du manque de proximité des zones agricoles. C’est pourquoi, la drêche finit souvent dans les sites d’enfouissement. Or, sa décomposition entraîne la formation de gaz comme le méthane, un puissant gaz à effet de serre. En récupérant la drêche, on évite de faire du gaspillage alimentaire et on réduit la production de gaz à effet de serre. 

Pour la santé 

La drêche est composée à plus de 30% de fibres, un nutriment qui favorise une saine digestion, ainsi qu’à 20% de protéines, un nutriment essentiel à notre alimentation. Elle fournit également plusieurs minéraux importants comme du fer, du calcium et du magnésium. La drêche est ainsi un merveilleux ajout à notre alimentation quotidienne. 

Comment intégrer la drêche dans mon alimentation ? 

En plus d’être nutritive, la farine de drêche est versatile et s’intègre bien à des recettes de muffins et biscuits. Il ne suffit qu’à substituer ¼ de tasse de farine tout-usage par une farine de drêche comme la farine maltée de COOP Boomerang. Si vous êtes sceptique, ajoutez-là graduellement, vous n’y verrez que du feu !  

Vous pouvez aussi l’ajouter à vos smoothies en petite quantité. Avec son goût torréfié, elle fait fureur dans un smoothie chocolat et banane. 

Enfin, vous pouvez également vous procurez les produits qui contiennent de la drêche dans leur composition et encourager ainsi des entreprises valorisant l’économie circulaire. 

Partagez-nous vos impressions en mentionnant @duxmangermieux. Bonne découverte ! 

Organisation à découvrir : Aliments du Québec

Promouvoir l’industrie agroalimentaire québécoise, ça prend les ressources d’un organisme complet! Aperçu du travail qu’effectue Aliments du Québec. | Par Mathilde Condrain-Morel

Alors que l’engouement pour une alimentation locale ne cesse de croître, le travail d’Aliments du Québec est primordial, autant pour les distributeurs que pour les producteurs, en passant par les consommateurs. Grâce aux marques Aliments du Québec et Aliments préparés au Québec, l’organisme sans but lucratif arrive à faire rayonner le savoir-faire québécois auprès d’une clientèle qui souhaite de plus en plus encourager l’expertise locale.

Un repère au moment d’acheter

Les logos apposés sur les produits permettent à n’importe qui de reconnaître rapidement que le produit en question est soit québécois ou a été préparé au Québec. D’ailleurs, Aliments du Québec est la seule organisation qui garantit la provenance des produits qu’elle contrôle et certifie. Les consommateurs ont d’ailleurs l’embarras du choix quand vient le temps d’appuyer une marque locale, puisque c’est plus de 22 000 produits qui sont certifiés, en provenance de 1 200 entreprises adhérant toutes aux valeurs de l’organisme.

Pour qu’un aliment soit considéré comme Aliments du Québec, il doit être composé minimalement de 85 % d’ingrédients d’origine québécoise, et ce, à condition que tous les ingrédients principaux proviennent du Québec. En plus, toutes les activités de transformation et d’emballage doivent être réalisées au Québec, assurant un produit québécois sous toutes ses facettes. Les Aliments préparés au Québec, représentent quant à eux les produits qui sont entièrement transformés et emballés au Québec. Si pour un produit donné, les ingrédients principaux sont disponibles au Québec, et ce, en quantité suffisante, ils doivent absolument être utilisés.

Une vérification crédible

Pour établir la provenance des produits, Aliments du Québec se base sur les lois fédérales de l’Agence canadienne d’inspection des aliments et sur celles provinciales du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. L’organisme s’assure donc de suivre des standards de qualité crédibles et parmi les plus élevés au monde.

Un outil pratique

22 000 produits, c’est énorme! Il n’y a pas de raison de ne pas trouver ce qui fera votre bonheur. Directement sur le site d’Aliments du Québec, ils sont répertoriés par catégorie, par exemple boissons, fruits et légumes, mets préparés et produits végétariens, etc. Ça vous permet de découvrir des entreprises d’ici et de pouvoir mieux les identifier la prochaine fois que vous ferez votre épicerie. Aussi, depuis 2013, les déclinaisons biologiques des marques Aliments du Québec et Aliments préparés au Québec sont disponibles, associant le mode de production à la certification de provenance. Ça devient donc de plus en plus facile d’améliorer son alimentation en fonction de ses valeurs.

Produits québécois à l’honneur!

Vous croyez qu’il n’est pas possible de vous procurer des produits exclusivement québécois? Détrompez-vous! Plusieurs produits du quotidien peuvent être remplacés par des options faites au Québec! Par exemple, si vous avez l’habitude de vous procurer du ketchup Heinz, vous pourriez plutôt choisir le ketchup de l’entreprise Le lunch Box. Il est même possible d’acheter du tofu du Québec, produit par Unisoya. Amusez-vous à parcourir le site d’Aliments du Québec pour découvrir toutes ces options de produits québécois à adopter illico!

Entreprise à découvrir : Les Aliments Faita-Forgione

Porte-parole pour IGA dans la campagne Bien manger depuis 4 ans maintenant, c’est tout naturellement qu’à la fin 2016, Stefano Faita, flanqué de son associé Michele Forgione, accepte de se lancer dans la grande aventure des sauces tomates!

Ce n’est pas d’hier que Stefano Faita baigne dans la sauce. « Avant d’être restaurateur, j’ai travaillé à la Quincaillerie Dante avec ma mère pendant douze ans, on donnait des cours de cuisine. À chaque été, pendant le Festival des récoltes au Marché Jean-Talon, on avait un kiosque où l’on montrait aux gens comment mettre les tomates en pots. Beaucoup de gens voulaient simplement acheter nos tomates et, à chaque année, je disais à ma mère que nous devrions vendre des pots de tomates. »

Lorsqu’un jour une responsable du marketing chez IGA lui lance la proposition de créer des sauces à son nom, le restaurateur est aussitôt interpellé par le projet. La priorité pour le tandem Faita-Forgione était d’abord de pouvoir émuler les sauces que faisaient leurs grands-mères en Italie et de les offrir sur les tablettes. « Nous ne voulions pas d’un produit réfrigéré. Il fallait créer des sauces typiquement italiennes à conserver dans le garde-manger, comme nos fameuses conserves de tomates que l’on fait depuis toujours. On a fait des recherches et IGA a identifié des entreprises qui pouvaient fabriquer nos sauces en grande quantité et, de fil en aiguille on a trouvé un manufacturier avec qui on avait un fit. Tout comme nous, ils étaient prêts à prendre un risque. »

Le souhait était clair : réaliser un produit entièrement naturel, sans agent de conservation, sans sucre et sans eau ajoutée. Il a fallu neuf mois pour élaborer les quatre premières saveurs : tomate-basilic, marina, arrabiata et rosée et c’est le 28 août 2017 que les premiers pots font leur apparition sur les tablettes.  Au même moment, les associés fondent Aliments Faita Forgione, une entreprise dédiée à la commercialisation des sauces Stefano ainsi que de tous les autres produits à venir de la marque.

 Se démarquer en épicerie

 « Nous voulons offrir des produits qui font une différence et montrer aux gens qu’on peut acheter de bonnes choses faites dans les règles de l’art en épicerie. C’est la promesse de notre marque et ça va toujours l’être. » Pour Stefano Faita, il est non seulement important de commercialiser des produits à valeur ajoutée, mais également de garantir que ceux-ci respectent en tout point l’essence de sa marque personnelle. « Je goûte à absolument tout avant que les produits n’arrivent sur les tablettes. »

Les deux associés ont travaillé à bâtir l’identité de marque et les emballages pour qu’ils soient en accord avec ce que représente la marque Stefano. «Tout ce qu’il y a sur les pots traduit ce qu’on veut évoquer, ce sont les valeurs auxquelles nous tenons Michele et moi. C’est simple et c’est bon. Un produit clean label et accessible. » Le succès est d’ailleurs au rendez-vous! Au début du mois de juin dernier, une nouvelle gamme de 4 sauces a été lancée : à la viande, aux saucisses et champignons, une sauce à pizza et une Alfredo. « Ça a pris un tournant inespéré, je remercie le Québec de nous avoir adopté. Nous n’aurions jamais cru à un tel succès! »

Et ça continue! Vous avez probablement déjà observé l’arrivée des pizzas Stefano au rayon des surgelés de votre épicerie, lesquelles sont déjà très populaires. Notre petit doigt nous dit que la gamme n’a pas finie de s’élargir!