Quand l’intelligence artificielle s’invite dans nos assiettes 

Mieux comprendre les produits 

En tant que consommateurs, nous n’avons jamais été aussi impliqués et éduqués par rapport à ce que nous mangeons. Un problème demeure toutefois : bien lire et comprendre les emballages. Par où commencer ? La liste d’ingrédients, le tableau de valeur nutritive, les certifications, l’impact sur l’environnement ? Il est facile de s’égarer dans cette tornade d’informations et de ne plus savoir ce qui est réellement bon pour nous. Il devient alors attrayant de pouvoir synthétiser toutes ces informations à partir de notre cellulaire. 

À chacun son application 

Pour l’instant, au Québec, deux gros joueurs des applications d’analyse de produits alimentaires se démarquent : Yuka et Open Food Facts. Si toutes les deux s’utilisent de la même manière, les résultats ne sont pas toujours les mêmes.

Yuka 

Cette application, disponible au Canada depuis environ 3 ans, attribue une note sur 100 aux aliments et fait ressortir les qualités et défauts de chacun. Son système de pointage basé sur celle du Nutri-Score analyse les aliments selon trois critères : la qualité nutritionnelle, la présence d’additifs alimentaires et la dimension biologique. 

Source : Nutri-score [illustration]. Repéré à https://fr.wikipedia.org/wiki/Nutri-score .

À noter que les additifs alimentaires représentent 30 % de la cote d’un produit, sauf lorsqu’il y a présence d’un additif considéré à risque par Yuka. Dans ce cas-là, la note maximale du produit est fixée à 49/100. La dimension biologique, quant à elle, représente 10 %. Ce qui reste 60 % pour la qualité nutritionnelle du produit.

Sa configuration intuitive et la simplicité de son système de points fait de Yuka l’une des applications la plus facile à utiliser. En un coup d’œil, il vous sera possible de savoir si votre aliment est trop salé, trop gras, s’il contient suffisamment de fibres et plus encore. L’application propose également des alternatives plus saines aux produits notés médiocres ou mauvais.

Yuka conviendra davantage à ceux qui préconisent une alimentation biologique et simple avec le moins d’additifs alimentaires possible.

Open Food Facts 

Cette application est plus complexe et moins facile d’approche, cependant son analyse de produit est plus approfondie. Lorsque l’on scanne un produit, on obtient trois scores distincts ; 

Le premier score indique l’analyse de la qualité nutritionnelle, qui relève encore du Nutri-Score. 

Le second vous renseigne sur l’impact environnemental du produit, en vous indiquant son Eco-Score. C’est en analysant le cycle de vie du produit, de l’extraction des matières premières jusqu’à son emballage, que la note est fixée. L’origine des ingrédients, le mode de production utilisé ainsi que les espèces menacées affectées par la production du produit seront également pris en compte dans le pointage final. 

Source : Eco-score [illustration]. Repéré à https://docs.score-environnemental.com/.

Le dernier score indique le degré de transformation du produit selon la classification Nova. 

Source : Nova-group-1 [illustration]. Repéré à https://world.openfoodfacts.org/nova .
  • Groupe 1 : Aliments non transformés ou transformés minimalement
  • Groupe 2 : Ingrédients culinaires transformés
  • Groupe 3 : Aliments transformés
  • Groupe 4 : Produits alimentaires et boissons ultra-transformé

L’application Open Food Facts regroupe ainsi plusieurs critères d’évaluation ce qui permet de récolter beaucoup d’informations sur les produits. Si pour certains, c’est un peu trop, d’autres seront ravis d’avoir toutes ces données afin de prendre une décision qui correspond à leur besoin et à leurs valeurs.

Développer son jugement  

Gardez à l’esprit que les bases de données de ces applications sont conçues de manière collective grâce aux données fournies par les utilisateurs et les fabricants. Bien que des systèmes de vérification soient en place, il y a tout de même un risque d’erreur important. Dans ces cas-là, il est possible de signaler l’inexactitude. Il faut toutefois conserver une certaine vigilance et continuer de consulter la liste d’ingrédients et le tableau de valeur nutritive de vos produits.

Ces applications, quoique très pratiques et ludiques, doivent demeurer des outils pour vous aider dans le choix de produits. Elles ne doivent pas dicter ce que vous devriez manger ou être une source de culpabilité. Utilisez ces applications pour obtenir des renseignements supplémentaires sur les produits, pour comparer deux produits ou pour en découvrir de nouveaux, et continuer d’utiliser votre jugement pour sélectionner les produits qui feront partie de votre alimentation !

À lire pour développer votre jugement et faire des choix plus éclairés : 

Déchiffrer les étiquettes nutritionnelles  

Emballages alimentaires : comment lire entre les lignes? 

Utilité et pièges du marketing alimentaire 

Que pensez-vous de ces nouvelles applications? Faites-nous savoir dans les commentaires.

La technologie à la rescousse du gaspillage alimentaire

FoodHero et FlashFood

FoodHero et FlashFood sont deux applications qui vous permettent de faire une partie de votre épicerie en achetant des produits invendus à rabais. Foodhero est relié aux épiceries comme Metro, IGA et Rachelle-Béry, alors que FlashFood est relié à Maxi. Ces deux applications sont totalement gratuites, aucun abonnement n’est nécessaire. De cette façon, vous participez à réduire le gaspillage alimentaire des distributeurs tout en économisant.

Too Good to Go et Sauvegarde

Ces deux applications vous permettent de sauver des aliments, produits et repas provenant de marchés indépendants, restaurants, boulangeries, cafés et épiceries locales. Contrairement à FoodHero et FlashFood, ces applications ne sont pas reliées à des épiceries en particulier. Il y a donc beaucoup de variété de produits. Le fonctionnement est très semblable. Il vous suffit de sélectionner les produits désirés, passer votre commande et ramasser en magasin.

Mission Salto

Mission Salto est un site web qui vous invite à acheter des paniers de fruits et légumes sauvés du gaspillage alimentaire et des coffrets cadeaux de produits écoresponsables. Ils offrent aussi un marché en ligne proposant des produits anti-gaspillages et écoresponsables d’entreprises d’ici. À découvrir!

https://missionsalto.ca/

Une Bonne Chance

Lorsque les produits sont conservés de la bonne manière, ils ont tendance à se garder plus longtemps. Une Bonne Chance est une application mobile gratuite qui donne différentes informations sur la conservation des produits à la maison, comme l’endroit de conservation idéal (température ambiante, frigo, congélateur), la durée et l’endroit idéal dans le frigo. De plus, l’application offre d’autres informations utiles comme des astuces d’utilisation, l’empreinte écologique et les principales valeurs énergétiques des aliments. Vous y retrouverez des produits comme des boissons, condiments, fruits et légumes, produits laitiers, viandes, œufs, épices, etc. Une bonne manière de réduire le gaspillage alimentaire à la maison !

Frigo Magic

Cette application mobile gratuite vous propose des idées de repas avec ce que vous avez dans votre cuisine. Vous pouvez d’abord sélectionner les produits que vous avez toujours dans l’armoire (farine, huile, épice, etc.), puis, vous sélectionnez les produits que vous avez et cherchez à utiliser (ex. : navet). Tadam ! L’application vous proposera différentes recettes avec le navet en prenant en compte les ingrédients que vous avez dans votre cuisine. N’est-ce pas merveilleux ? Fini le gaspillage des aliments du frigo ! Vous aurez toujours une idée de recette à portée de main.

Déchiffrer les étiquettes nutritionnelles

Le tableau de valeur nutritive 

Pourquoi consulter le tableau de valeur nutritive ? 

  • Pour comparer facilement des aliments semblables 
  • Pour identifier des aliments contenant peu ou beaucoup d’un certain nutriment 
  • Pour choisir des aliments qui conviennent à des régimes alimentaires spéciaux 

Comment lire un tableau de valeur nutritive ? 

Premièrement, il est important de prendre en considération la portion pour laquelle est fait le tableau de valeur nutritive. Parfois, la portion inscrite peut être plus petite que la portion que vous consommerez et vice versa. Par exemple, pour les céréales, on y retrouve souvent une portion de ¾ tasse. Cependant, la portion réelle consommée atteint souvent le double (1 ½ tasse).

Deuxièmement, pour savoir si un produit contient peu ou beaucoup d’un certain nutriment, on peut s’inspirer du pourcentage de la valeur quotidienne à droite du tableau. Ce pourcentage indique le pourcentage de vos besoins que vous comblerez avec cet aliment, si vous consommez la portion indiquée. Toutefois, il faut être prudent. Ces pourcentages sont basés sur une estimation des besoins d’une personne. Comme ces besoins varient d’une personne à l’autre, il faut prendre cette information avec un grain de sel, mais elle demeure tout de même un bon indicatif général. 

Quels sont les nutriments à favoriser ? 

Les fibres font partie des nutriments essentiels à une alimentation saine. Leur rôle est principalement de favoriser la satiété ainsi qu’une bonne digestion des aliments. Ce nutriment est principalement présent dans les fruits, légumes, grains entiers, légumineuses et noix. Ainsi, favorisez les étiquettes des produits indiquant 15% et plus de fibres. 

Les protéines sont également essentielles à une bonne santé. Elles sont nécessaires à la composition de nos muscles et à la production d’énergie de notre corps. Elles nous permettent aussi d’apaiser la faim et de nous soutenir plus longtemps. Les protéines se retrouvent dans divers aliments d’origine végétale (légumineuses, tofu, noix, soya, etc.) et animale (viande, poisson, volaille, etc.). De cette façon, il est intéressant de favoriser les produits contenant une bonne quantité de protéines. 

Enfin, on retrouve les différents vitamines et minéraux dans plusieurs types d’aliments. Ces nutriments sont essentiels à notre santé en petites quantités, c’est pourquoi une alimentation variée incluant des aliments de tous les groupes alimentaires (fruits et légumes, grains entiers, aliments protéinés) permet d’atteindre nos besoins en vitamines et minéraux. Les tableaux de valeur nutritive des produits indiquant une quantité de plusieurs vitamines et minéraux sont intéressants. 

Quels sont les nutriments à limiter ? 

Contrairement à la croyance populaire, les gras (lipides) ne sont pas tous mauvais pour la santé. Ceux qui sont plus dommageables sont les gras saturés et trans. En 2018, Santé Canada a interdit tout utilisation de gras trans artificiels pour réduire le risque sur les maladies cardiovasculaires. Sur le tableau de valeur nutritive, il faut ainsi regarder la quantité de gras saturés plutôt que les lipides totaux et viser 5% et moins de ce nutriment. Dans le tableau ci-dessus, sur 17g de lipides, seulement 1,5g provient des gras saturés (8%). Le reste sont des gras qu’on appelle les gras insaturés, autrement appelés les « bons » gras. 

Communément appelé « sel », le sodium est un nutriment lié à l’hypertension artérielle, une maladie cardiovasculaire qui touche près de 1 personne sur 4, âgée de 20 à 79 ans, selon Statistique Canada. Pour limiter les risques d’hypertension, il est recommandé de limiter sa consommation en sodium et viser les produits contenant 5% et moins de sodium. 

La quantité de sucre inscrit dans le tableau de valeur nutritive inclut la totalité des sucres du produit, c’est-à-dire autant ceux naturellement présents dans les aliments (comme les fruits) que ceux ajoutés (comme le sucre blanc, le sirop, etc.). Il peut donc être difficile de se fier à cette donnée du tableau. Dans cette situation, tournez-vous vers la liste d’ingrédients pour connaître la source principale de sucre. Si la source provient d’un fruit, le produit peut être intéressant. Si l’un des ingrédients principaux indique “sucre” ou “sirop de…”, c’est que du sucre a été ajouté au produit. 

Liste des ingrédients 

Que recherche-t-on dans une liste d’ingrédients ? 

La liste des ingrédients permet de connaître la composition du produit. En règle générale, favorisez des produits offrant une liste d’ingrédients courte et simple, c’est-à-dire une liste qui contient peu d’ingrédients que vous connaissez. Si vous ne reconnaissez pas plusieurs ingrédients de la liste (ex: maltodextrine, pantothénate de calcium), c’est qu’il est probablement ultra-transformé et de moins bonne qualité. 

En bref… 

Il peut être pertinent de consulter les étiquettes nutritionnelles des produits qu’on achète. Cependant, il faut aussi prendre en compte le type d’aliment. Un dessert sucré, comme des Whippet n’aura pas une valeur nutritive semblable à un pouding aux graines de chia. Pour savoir quels nutriments sont à favoriser lorsqu’on choisit une collation, consulter notre Guide de la collation (lien article) pour vous éclairer. 

Bonne épicerie ! 

Emballages alimentaires : comment lire entre les lignes?

Les informations obligatoires sur les emballages

Premièrement, tout aliment préemballé vendu au Canada doit porter une étiquette précisant tout ce qui permet de bien l’identifier. Cela comprend le nom usuel de l’aliment, la quantité nette, les directives d’entreposage, le pays d’origine, le nom et les coordonnées du fabricant (ou du distributeur), la liste des ingrédients et des neuf allergènes obligatoires, et le tableau de la valeur nutritive. D’autres informations obligatoires sont requises pour certaines catégories de produits, par exemple, le pourcentage de matières grasses dans du lait ou de protéines de viande dans de la charcuterie tranchée.

Les informations facultatives sur les emballages

C’est ici que le défi commence ! Plus ça va, plus les emballages se remplissent de messages de toutes sortes visant à attirer notre attention et nous convaincre d’acheter le produit. Pourquoi les entreprises s’évertuent autant à tapisser d’informations chacune des faces de leurs emballages ? Essentiellement, parce que la compétition est plus forte que jamais. On trouve aujourd’hui jusqu’à 50 000 produits différents dans une épicerie… alors qu’il y en avait moins de 10 000 en 1990 ! Cette abondance nous enchante, mais elle n’est pas sans conséquences pour les fabricants : moins d’un nouveau produit sur deux survit plus d’un an sur les tablettes.

Pas surprenant donc que chaque fabricant fasse tout ce qu’il peut pour que ses efforts remportent du succès ! Malheureusement pour nous, cette situation nous complique parfois la vie et peut aller jusqu’à nous induire en erreur… Plusieurs des informations facultatives qui se trouvent sur un emballage sont réglementées.  Consulter le tableau sur les allégations et mentions réglementées qui les résume et présente quelques exemples pour chacune ici.

Petits trucs pour être un consommateur averti

Alors, comment réussir à ne pas se faire berner par des allégations quand on n’est pas expert en nutrition? Je vous le concède, ce n’est pas toujours simple, mais voici quelques trucs :

  • Sans savoir si les allégations faites sont pertinentes pour ce type de produit. Vous pouvez quand même déterminer si elles le sont pour vous. Ne payez pas plus cher pour un produit sans gluten ou sucré avec du miel si cela ne représente pas une réelle valeur ajoutée pour vous.
  • Soyez perspicace et jetez toujours un oeil sur la liste d’ingrédients et le tableau de la valeur nutritive pour mieux apprécier la qualité globale du produit.
  • Une information vous intrigue ou vous fait douter ? N’hésitez pas à contacter le fabricant pour avoir l’heure juste. Et si vous n’arrivez pas à avoir une réponse claire et sans détour, vous saurez que ce n’est pas sérieux ou rigoureux.

Naviguer à travers les zones grises

Bien qu’il y ait des critères à respecter pour qu’un emballage puisse porter l’une ou l’autre de ces allégations, il y a aussi des zones grises. Les mentions concernant la composition et la qualité et celles sur la méthode de fabrication du produit portent souvent à interprétation parce qu’elles ne reposent pas toutes sur une règle simple ou clairement définie. À la base, un fabricant qui se donne la peine de faire preuve de transparence et de nous renseigner davantage sur son produit mérite notre attention, mais retenez que ces mentions qualitatives ne sont pas un gage de qualité absolue. Méfiez-vous, par exemple, du mot « vrai », qui suggère une plus grande authenticité ou naturalité, mais pas nécessairement une meilleure qualité globale. Pour avoir l’heure juste, jetez un oeil à la liste des ingrédients et aux valeurs nutritives.

En fin de compte, peu importe ce qui est écrit sur un emballage, le choix final vous revient toujours !

Tiré du magazine Le Must

Le Guide des éco-emballages innovants

Produits nettoyants 

Brain Wash Solutions offre une gamme des trois produits nettoyants les plus communs : tout-usage, pour les vitres et pour la salle de bain. Avec ces petites capsules concentrées et hydrosolubles et ses bouteilles réutilisables, cette entreprise permet de réduire notre consommation de plastique lorsque l’on achète des produits nettoyants. Il suffit d’avoir une bouteille remplie d’eau et d’y ajouter la capsule qui se dégradera et créera le produit nettoyant désiré. Simple et écologique ! 

Pour en savoir plus : https://www.brainwashsolutions.ca/ 

Pour la cuisine

Plusieurs produits dans notre cuisine sont une source de déchets quotidiens. Il est possible de les remplacer par des versions plus écologiques, locales et en bout de ligne, plus économiques. 

ESSUIE-TOUT EN PAPIER –> ESSUIE-TOUT RÉUTILISABLE DE KLIIN 

En savoir plus : https://kliin.co/  

*Pstt! Un essuie-tout KLIIN remplace 17 rouleaux classiques en papier 

PELLICULE PLASTIQUE (PAPIER SARAN) –> EMBALLAGE DE CIRE D’ABEILLE DE OLSEN+OLSEN 

En savoir plus : https://olsen-olsen.com/fr  

*Elles sont lavables ! 

SACS EN PLASTIQUE À SANDWICH –> SACS À COLLATION RÉUTILISABLE EN TISSU DE LA FABRIK ECO 

En savoir plus : https://www.lafabrikeco.com/ 

SACS DE PLASTIQUE POUR FRUITS ET LÉGUMES À L’ÉPICERIE –> SACS EN TISSU DE LA COMPAGNIE QUÉBÉCOISE DANS LE SAC 

En savoir plus : https://danslesac.co/fr/collections/fruit-veggies-bags 

Pour la salle de bain

OLA Bamboo est une entreprise québécoise qui offre une foule de produits écologiques comme la seule brosse à dent en bamboo fabriqué à 100% au Canada. Du déodorant naturel sans plastique aux tampons démaquillants lavables, aux cure-oreilles et aux ustensiles de cuisine en bamboo, leurs produits sont écologiques et compostables en fin de vie. Une superbe manière de réduire son utilisation de plastique dans chaque pièce de la maison. 

Pour en savoir plus : https://olabamboo.com/  

Le vrac : la meilleure des solutions !

Lorsqu’il est question de produits alimentaires, il est plus complexe de choisir les meilleurs emballages. Certes, les emballages recyclables, réutilisables et compostables sont des choix plus éco-responsables, mais ils produisent tout de même des déchets. L’achat en vrac se popularise. Les épiceries écologiques se multiplient et améliorent l’accessibilité des produits en vrac pour tous. Ce ne sont pas tous les produits qui peuvent être acheté en vrac, mais plusieurs sont disponibles. Le but est d’y aller un pas à la fois. En ajoutant cette habitude à notre quotidien, on permet de réduire notre quantité de déchets et par le fait même notre empreinte écologique. Trouvez l’épicerie en vrac la plus près de chez vous et allez la visiter pour vous faire une idée de ce qui est possible. 

Chaque geste compte ! Si tout le monde s’y met, nous pouvons y arriver. 

Quel produit essayerez-vous en premier? Faites-nous par de vos commentaires en mentionnant @duxmangermieux ! 

Le Guide des meilleures initiatives en communication

Moi j’mange

Moi j’mange est une émission télévisée animée par Stéphane Bellavance dans laquelle il cuisine en se donnant le défi de réduire l’empreinte écologique de son assiette. En collaboration avec Caroline Huard (Loounie), Bernard Lavallée, Simon Deslauriers et Florence-Léa Siry, cette émission culinaire inspirante et déculpabilisante nous permet d’en apprendre plus sur divers sujets entourant l’alimentation et l’écologie. Une excellente manière d’apprendre tout en légèreté. Psst ! Une 4e saison est prévue à l’automne, restez à l’affût. 

Visionnez les émissions ici : https://cuisinez.telequebec.tv/emissions/7/moi-j-mange  

Défis Zéro Gaspi 

Ce livre de Florence-Léa Siry s’est valu le prix gagnant aux Grands Prix DUX 2022 par son originalité et son ton inspirant et rassurant. L’auteure nous propose de repenser notre consommation pour réduire le gaspillage alimentaire à la maison. À travers une foule de trucs et astuces, elle nous offre aussi un concept très intéressant de « canevas de recettes » : des recettes de base qui peuvent facilement être adaptées aux aliments restants dans notre garde-manger et notre frigo. À travers ce livre, Florence-Léa Siry nous lance au défi de réduire notre gaspillage alimentaire, la solution individuelle la plus importante pour lutter contre les changements climatiques. Bonne lecture ! 

Disponible ici : https://www.leslibraires.ca/livres/defis-zero-gaspi-florence-lea-siry-9782761958233.html 

Le Guide Mieux choisir Mieux vivre 

Le Guide Mieux choisir Mieux vivre de Metro cherche à faciliter le repérage des produits selon les différents modes de vie alimentaire et les différents besoins nutritionnels. Autant en ligne qu’en magasin, Metro a ajouté des pastilles vertes sur divers produits pour permettre aux consommateurs de rapidement identifier si ce produit leur convient. Que ce soit pour des allergies (ex: noix, œufs, arachides), des restrictions alimentaires (ex: sucre, sel) ou bien des préférences alimentaires (ex: végétarien, végane, biologique), utilisez ce guide pour mieux choisir les aliments qui vous conviennent! 

Pour en savoir plus : https://www.metro.ca/faq/mieux-choisir-mieux-vivre 

J’en mange

Ce lot de formations en ligne créé par les nutritionnistes Vanessa Daigle et Cynthia Marcotte regroupe 10 formations destinées au grand public ayant comme objectif de prendre soin de soi dans la bienveillance. Développé par des professionnels, on y retrouve des formations en nutrition, mais aussi sur la réduction du gaspillage alimentaire, le yoga, l’activité physique, la cuisine et même l’épicerie. Cette formation très pertinente dans le contexte des médias sociaux et des fausses informations qui circulent à tour de bras. C’est pourquoi, elle s’est valu le prix Coup de cœur aux Grands Prix DUX 2022. La première édition de J’en mange est terminée, mais restez à l’affût pour la deuxième ! 

Découvrez les formations ici : https://jenmange.com 

De la culture des diètes à l’alimentation intuitive 

Karine Gravel, nutritionniste, docteure en nutrition et pionnière de l’alimentation intuitive au Québec nous offre, dans cet essai, une foule de connaissances, observations et analyses pour se libérer de la culture des diètes et manger plus librement dans un monde qui cherche souvent à nous faire croire que l’on devrait maigrir ou que notre corps n’est pas assez beau. Ce livre sort du lot, car il n’est pas constitué de conseils nutritionnels ni de recommandations alimentaires. Les chapitres sont à l’image des pièces d’un casse-tête. Le ton peut être sérieux, drôle, un peu ironique mais toujours bienveillant. Une fois assemblés, les chapitres visent à permettre de se faire davantage confiance. Une belle lecture de chevet, pour améliorer notre relation avec notre corps, à notre rythme. 

Disponible ici : https://www.ko-media.ca/en/products/de-la-culture-des-dietes-a-lalimentation-intuitive?variant=40770952429764 

Comprendre les étiquettes alimentaires

Sauriez-vous reconnaître les ingrédients qui se trouvent sur les étiquettes des produits que vous consommez ? Une orthographe imprononçable est-elle synonyme de toxicité ? Deux expertes vous éclairent sur la question. | Par Éliane Picard-Deland dtp, msc et Virginie Barrère, phd, de l’institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (inaf), plateforme sur l’analyse des risques et l’excellence en matière de réglementation alimentaire (parera), fsaa, Université Laval


On entend souvent des médias nous recommander de ne pas manger un aliment transformé dont on ne peut pas reconnaître tous les ingrédients sur la liste. Malheureusement, cette recommandation peut être un peu réductrice et infantilisante pour le consommateur. De plus, il faut se rappeler que les entreprises alimentaires ne font pas qu’à leur tête et doivent respecter certaines exigences !

Des règles strictes

Pour aider les consommateurs à faire des choix alimentaires sains et sûrs, le Canada s’est doté de la Loi sur les aliments et les drogues, qui légifère tous les aspects qui touchent de près ou de loin les aliments. Certaines exigences en matière d’étiquetage s’appliquent à presque tous les produits alimentaires, surtout ce qui concerne la liste des ingrédients. En effet, elle doit absolument inclure tous les ingrédients contenus dans un produit, en ordre décroissant de poids. C’est-à-dire, que l’ingrédient présent en plus grande quantité se trouve au début de la liste. De plus, les constituants des ingrédients sont indiqués entre parenthèses après l’ingrédient. Par exemple, la liste des ingrédients d’un biscuit au chocolat peut contenir : cacao chocolaté (sirop de riz déshydraté, sucre de canne, liqueur de cacao, beurre de cacao, lécithine de soya, extrait de vanille).

Tout est dans l’orthographe

La façon d’écrire un ingrédient est aussi fortement réglementée. Dans le cas où des acides aminés, vitamines ou minéraux nutritifs sont ajoutés, leur nom peut changer selon leur utilité. À titre d’exemple, l’acide ascorbique peut être déclaré « acide ascorbique » ou « vitamine C ». S’il est ajouté à un aliment à titre de vitamine aux fins d’enrichissement, il sera indiqué comme « vitamine C ». En revanche, s’il est ajouté comme additif alimentaire, par exemple, comme agent de conservation, la mention « acide ascorbique » devrait se retrouver dans la liste d’ingrédients et non « vitamine C ». Ça devient mélangeant, non ? Suivant la recommandation de certaines personnes, vous pourriez être tenté de remettre sur la tablette un produit contenant de l’acide ascorbique, alors qu’il s’agit d’une vitamine.

Difficile à prononcer, mais sans danger !

Lécithine : Gras produit par le foie et qu’on retrouve naturellement dans de nombreux aliments, dans les jaunes d’oeufs et le soya.
Diacétate de sodium : Il s’agit en fait d’un vinaigre.
Thiamine : Tout comme la riboflavine (B2), la niacine (B3) et l’acide folique (B9), la thiamine est une vitamine (B1), qui doit absolument être ajoutée aux farines au Canada.
Caroténoïde : Il s’agit d’un pigment orange, qu’on trouve notamment dans les carottes.
Pectine : Il s’agit d’un sucre d’origine végétale, qu’on trouve notamment dans les parois de nombreux fruits et légumes.
Acide sorbique : C’est un acide initialement extrait des baies de sorbier, utilisé comme agent de conservation.
Caséine : Une des protéines du lait, ajoutée à certaines crèmes glacées pour les rendre plus crémeuses.
Maltodextrine : Extrait de l’amidon de blé, de maïs ou de la fécule de pomme de terre, cet additif de la famille des sucres est utilisé comme agent texturisant.

Des ingrédients plus naturels ?

Pour répondre aux demandes du consommateur, plusieurs entreprises ont lancé des produits clean label, un concept marketing, car non réglementé. C’est-à-dire que chaque entreprise choisit sa propre définition de ce qu’est le clean label. De manière générale des produits dont l’étiquette est transparente ; on comprend la méthode de fabrication et tous les ingrédients se trouvant dans le produit. Ici aussi, il faut être vigilant et apprendre quelques notions de base. Ainsi des entreprises vont choisir d’écrire, par exemple, « extrait de céleri de culture » plutôt que « nitrite ». Il faut savoir que le céleri contient naturellement du nitrate, qui se transforme en nitrite et donc remplit les mêmes fonctions.

Les additifs, ça mange quoi en hiver ?

Concernant les additifs alimentaires, qui soulèvent beaucoup d’interrogations, il existe, à ce jour, 15 listes d’additifs autorisés. Les additifs sont classés d’après leur fonction et sont présentés avec leur nom, les parties des aliments dans lesquels on les trouve, l’utilisation et les limites de tolérance. En termes de listes, on trouve notamment la liste des colorants, des agents raffermissants ou des édulcorants autorisés. Le règlement sur les aliments et les drogues indique aussi que tout additif présent dans un produit doit figurer dans au moins une des listes.

Mais comment un additif se retrouve-t-il dans ces listes et dans nos produits ? Si un fabricant souhaite ajouter un nouvel additif (non présent sur les listes) à son produit, il doit faire une demande d’autorisation et attendre une approbation de Santé Canada.

Vers un choix plus éclairé

Il est important et utile de lire la liste des ingrédients. Cela permet de vérifier si un produit contient un ingrédient particulier et de faire des choix éclairés quant aux aliments . Cet outil est également précieux pour les personnes ayant une allergie ou une intolérance alimentaire leur permettant d’éviter certains ingrédients. Dorénavant, lorsque vous lirez la liste d’ingrédients d’un produit que vous souhaitez acheter, gardez en tête que sous un nom compliqué peut se cacher un ingrédient santé.

On garde l’oeil ouvert

Demeurez attentif, puisque vous verrez apparaître dans les prochaines années certaines modifications à l’étiquetage des aliments :

  • Les ingrédients à base de sucres seront tous regroupés entre parenthèses à la suite du mot « Sucres », permettant au consommateur de repérer plus facilement les sources de sucres ajoutés.
  • Les colorants alimentaires seront désignés en utilisant le nom usuel qui leur est propre.

Découvrez les 5 astuces de Julie DesGroseilliers, nutritionniste pour bien comprendre les étiquettes alimentaires, ici

Quelle est la signification du « ET/OU » dans une liste d’ingrédient?

« Pourquoi est-ce qu’on retrouve un et/ou dans les listes d’ingrédients d’un produit? »

La raison

« Le « et/ou », c’est que la formule alimentaire peut varier légèrement, et on essaie d’ajuster les proportions selon le coût des matières premières pour vous offrir toujours le produit au meilleur coût possible. Donc, c’est juste des ajustements. Pourquoi on est obligé de mettre « et/ou » ? C’est que les ingrédients sont en ordre de grandeur, et donc il peut arriver qu’il y ait un petit peu plus de bœuf ou un petit peu plus de porc, juste pour vraiment ajuster le coût. » – Sylvain Fournaise, VP en Sécurité alimentaire et Services techniques chez Olymel.